Nous avions décidé de célèbrer une décennie, celle des années 90, riches de bouleversements, que j’estimais que les cinéastes africains avaient répercutés dans leurs œuvres et je voulais juste faire cela pour passer dans un nouveau millénaire.

Nous avions eu la chance de convaincre le producteur de Raoul Peck, qui venait de sortir son film : « Lumumba », de nous l’envoyer au Bénin avec son film. Et c’est ainsi que ce petit festival, à peine né, a accueilli la première africaine de « Lumumba » qui, ensuite, a fait une sortie salles mémorable. Notre invité-vedette, Raoul Peck, lui, s’inquiètait que les lunettes de l’appareil de projection de la salle du Cinéma Concorde donne une image trop sombre au film et a piqué un coup de colère. Pendant que j’essayais de le calmer, dans la salle, les spectateurs, inconscients de ce tumulte, se taisaient religieusement devant les tortures subies par Lumumba…
