A la deuxième édition, nous avons rendu hommage à Pascal Abikanlou, le premier réalisateur de long-métrage béninois avec le film : « Sous le signe du vodoun », datant de 1974. Cela me semblait important que les béninois se réapproprient leur patrimoine cinématographique. Le film n’avait plus été vu au Bénin depuis des années. Pascal Abikanlou m’a dit cette phrase terrible : « Grâce à toi, je me souviens que je suis vivant ! »


Ici, je suis avec Kombert Quenum, qui m’a assisté pour la première et la deuxième édition et qui, depuis, gère un studio de doublage. Cet acteur de théâtre très doué a une voix de basse vraiment caractéristique. Il a de nombreuses cordes à son actif, puisque c’est lui qui est l’auteur de l’affiche de l’édition 2002.
En 2002, la deuxième édition a eu un autre invité vedette : Isaac de Bankole. La star de Black Mic-Mac est d’origine béninoise, mais a grandi en Côte d’Ivoire. Il a été accueilli comme l’enfant prodigue de la Bible, avec vénération et fiérté. N’en pouvant plus d’émotion, il a littéralement éclaté en larmes durant la soirée d’hommage et je l’ai bien sûr imité. Nous étions là sur la scène à renifle…r et pleurer comme des madeleines, avec les hôtesses qui nous apportaient des mouchoirs. Pour prouver qu’il était toujours béninois, il a parlé à la salle en yoruba, la langue qu’il a toujours continué à pratiquer avec sa mère : il parait que c’était un yoruba ancien et très poétique. Les gens le buvaient des yeux… Quel souvenir magnifique !Afficher la suite
Nous nous sommes précipités, toute l’équipe du festival de la 2ème édition, pour cette photo avec Isaach de Bankole : de gauche à droite, il y a Souleyman Bilha, moi, Isaach, Kombert Quenum, Moudjibath Daouda, Guy Olama, Monique Dossouvi et Osseni Souberou.
Je suis avec Joseph Kpobly, en marge d’un atelier sur les séries télévisées en Afrique, organisé pendant l’édition de 2002. Joseph est mort, alors qu’il était réclamé, en tant que décorateur jusqu’en Asie. Il était aussi le président de l’Association des Cinéastes Béninois et un grand ami. Quelle bonne humeur, quel talent, quelle boulimique de travail ! C’était un exemple constant.